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Attention aux "recettes de succès" !


Vous aurez probablement remarqué qu’il existe plein de « recettes de succès » basées sur les parcours époustouflants de personnages ou d’entreprises à succès, qui deviennent alors des modèles de ce que l’on doit faire pour réussir.

Vous aurez également remarqué que même si l’on applique à la lettre tous les éléments de la recette, les succès époustouflants ne sont pas systématiquement au rendez-vous… Et c’est normal, car ces recettes sont en grande partie illusoires, même si leurs auteurs sont animés des meilleures intentions.

lorsqu’on regarde le parcours de la réussite de quelqu’un (ou d’une entreprise), on a tendance à construire l’histoire de sa réussite à partir d’éléments d’informations précis, sans se rendre compte que ces éléments auront été sélectionnés parmi une foule d’autres éléments. Cela est du à certains mécanismes automatiques de notre cerveau, prompts à faire des raccourcis et à nous faire voir le monde comme étant beaucoup plus simple, ordonné, cohérent, et beaucoup plus prévisible qu’il ne l’est vraiment.

Pourquoi ? Parce-que nous avons besoin que les choses fassent sens, et pour cela, nous allons sélectionner les informations qui nous permettent de donner une logique et un sens aux évènements. Si les éléments sélectionnés forment une histoire qui nous plait, on veut y croire, et l’on s’imagine tout naturellement qu’elle nous donne la marche à suivre pour réussir. Or rien n’est moins vrai car il y a trop d’autres facteurs à l’œuvre, et notamment celui de la chance, pour pouvoir en tirer une « recette » imparable, même si l’on trouve des éléments communs entre les divers parcours de réussite… Mais on trouve tout aussi facilement ces mêmes éléments dans des parcours d’échec, comme par exemple la ténacité. Si vous prenez l’exemple du talentueux comédien Dustin Hoffman qui a galéré pendant plus de dix ans à faire des petits boulots, et qui était renvoyé des castings où il se présentait car son physique ne « correspondait pas aux critères attendus » (on lui disait ouvertement de laisser tomber et de se trouver un « vrai » boulot !) l’on dira qu’il y est arrivé car « il ne s’est pas laissé décourager et a été particulièrement tenace ». Mais il y a un tas d’autres comédiens talentueux qui ont été tout aussi tenaces et qui n’ont pas « réussi » pour autant – et l’on dira d’ailleurs de ceux-là qu’ils ont été obstinés, têtus, et qu’ils n’ont pas eu le discernement de laisser tomber avant qu’il ne soit trop tard… C’est la même chose en musique, en peinture, en affaires…

La chance, un facteur majeur

En effet, les recherches menées par Daniel Kahneman ont prouvé sans appel que l’élément que l’on appelle « chance » (ou malchance !) est celui qui va faire la différence majeure. Quand je dis « chance », je veux dire quelque chose d’aléatoire, que l’on ne connaît pas, que l’on ne peut pas prévoir, que l’on ne provoque pas consciemment, que l’on ne contrôle pas, comme par exemple un concours de circonstances qui fait que l’on est là au bon moment, ou la rencontre inopinée d’une personne qui va changer le cours de notre vie (et cela reste tout aussi valable si l’on croit – comme moi - au pouvoir de l’intention et à la synchronicité car on ne peut pas planifier l’endroit et le moment où cela va se produire).

Un exemple frappant est celui des entreprises à succès : la tendance est de croire que leur réussite est due majoritairement aux compétences de leardership de leurs dirigeants. Or, bien que ces compétences aient un impact indéniable, il est beaucoup moins important qu’on ne veut le croire, et ne représentent que 10% de l’impact - en plus ou en moins - par rapport au facteur « chance » (tout ce que le dirigeant ne contrôle pas) qui représente 50%. Personnellement, cela me ravit !

Et au fait, comment faut-il faire alors pour attirer la chance ?...

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